Lionel Martin, héros de l’ombre

Diplômé de l’école d’horlogerie de Cluses, engagé, prisonnier, résistant, combattant FFI, homme ordinaire et extraordinaire, LIONEL MARTIN, sous l’action conjuguée de l’histoire et de la mémoire, s’est mué en héros de l’ombre.
Sa biographie révèle le destin d’un homme humble, au service de « SA » France comme il aime le dire.
Maquisard de la première heure, son parcours le conduira aux quatre coins du département, dans différents groupes emblématiques de résistants et l’amènera, avec le Bataillon Foges, à participer à la re-création du 27e BCA. Il ira combattre sur le front des Alpes, puis continuera son parcours dans le Val d’Aoste puis en Autriche jusqu’en 1946.

1922

Lionel Martin est né à Hyères (Var) le 20 novembre 1922, où il passe son enfance, puis intègre l’École d’horlogerie de Cluses en 1939, dont il sort diplômé en 1942.

1942

Entre dans les Chantiers de la Jeunesse dans l’été 1942, à Cavaillon, contre la promesse d’être affecté près de chez lui (Hyères) dans l’armée d’armistice. Il signe donc un engagement et devient militaire, mais il est incorporé à Vitrolles, dans une batterie anti-aérienne de canons de 25mm.

  • Déplacé au Palyvestre, il participe au sabordage de la flotte de Toulon en novembre 1942.
  • Fait prisonnier par les Allemands, il parvient à s’échapper et participe à la liquidation de son régiment (décembre 1942 – avril 1943)

1943

Convoqué pour le STO en juin 1943, Lionel Martin prend le train pour l’Allemagne mais quitte le convoi au cours d’un arrêt à Issoire et retourne en Haute-Savoie où il a fait ses études. Il entre en résistance à Scionzier (vraisemblablement chez un architecte). Bien qu’ancien militaire de l’armée d’armistice – sans doute du fait de son apparence juvénile – il est envoyé dans une ferme à Oëx (entre Cluses et Magland), où il reste jusqu’en février 1944 et participe à la récupération d’armes et de tickets de rationnement

1944

Comme il devient réellement dangereux pour les paysans de cacher des réfractaires, Lionel, alias Nello, intègre le maquis (groupe Maniglier « Many ») en février 1944. Traqué par la répression contre le maquis savoyard, le groupe Many court les montagnes, de chalet en chalet. Son groupe subit le 24 mars 1944 l’attaque de la Garde où trois maquisards sont tués.
Lionel subit le quotidien des maquisards : traqués, affamés, sales.

  • En mai 1944, Lionel Martin quitte le groupe Many pour rejoindre le groupe plus actif de Marius Cochet dit « Franki ». Dès le mois de juin il participe à l’attaque de La Balme (Magland), au cours de laquelle les Allemands subissent de très grosses pertes (60 blessés, 90 morts, des véhicules et du matériel détruits). Lionel est alors fait « commissaire aux effectifs », équivalent au grade de capitaine. Il n’a pas 22 ans !
Lionel Martin en position devant le Clapey – juillet 1944

Le 13 juillet le groupe reçoit l’ordre de rejoindre Boëge pour attaquer un convoi au Bois des Rosses. Lionel y participe et tue un officier allemand en face de lui. Cet officier a quand même le réflexe de tirer au hasard vers Lionel avant de s’effondrer. Blessé au cou, Lionel peut quand même récupérer l’arme de l’officier. Il pourra participer à une opération entre Douvaine et Loisin le 19 juillet.

Lionel Martin - Résistant

Héros de l’ombre Diplômé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses, engagé, prisonnier, résistant, combattant FFI, homme ordinaire et extraordinaire, LIONEL MARTIN, sous l’action conjuguée de l’histoire et de la mémoire, s’est mué en héros de l’ombre.

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